Le président américain, Joe Biden, a annoncé mardi que les Etats-Unis interdisent les importations de pétrole russe. Il s’agit d'un embargo américain sur le pétrole brut, les produits pétroliers raffinés, le gaz naturel liquéfié et le charbon.
Par ailleurs, le Royaume-Uni a aussi annoncé arrêter d'ici fin 2022 les importations de produits pétroliers russes. Aussi, un plan présenté mardi par la Commission européenne juge possible une réduction des deux-tiers des importations de gaz russe dès cette année.
Ces décisions sont lourdes de conséquences car la Russie est le troisième producteur mondial de pétrole et le deuxième exportateur avec une part d’environ 12% du commerce mondial. De même, la Russie est au 2ème rang mondial des producteurs de gaz naturel (18% de la production mondiale).
Surtout, si les Etats-Unis sont exportateurs de gaz, les européens importent environ 40% du du gaz consommé de la Russie. Cette part va de 17% pour la France à 50% pour l’Allemagne tandis que les alternatives sont peu nombreuses sur un horizon d’un an. En effet, l’Algérie exporte déjà à plein régime vers l’Espagne et l’Italie. De plus, le GNL du Qatar et des Etats-Unis nécessite des infrastructures de regazéification.
In fine, sans surprise, le cours du pétrole Brent a atteint 132 $/baril en hausse de 90% sur un an glissant avant de corriger à 124 $/baril grâce aux espoirs placés dans la médiation turque. Aussi, le gaz affiche une hausse des prix de 72% sur un an glissant, posant un gros problème aux ménages européen et/ou aux finances publiques.